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mardi 4 juin 2013

L'Étoile d'Or (2/2)

Remorqué, Solstice, à bout de souffle, rejoint Tréboul pour le grutage. Au fur et à mesure que le voilier s’élève dans les airs, nous découvrons complètement sa carène avec sa quille longue. Avec cinq centimètres de coquillages de part et d’autre des pales de l’hélice, le voilier ne risquait pas d’avancer. La coque débarrassée de ses moules et de son varech, ne présente ni trace de chocs, ni cloques d’osmose. Soulagement… Le bateau prend alors la direction de Bénodet où le Chantier Hubert Stagnol l’attend pour des travaux d’envergure. Après avoir déposé l’ensemble de l’accastillage, le mât est entièrement poncé puis recollé après la pose d’un scarf à sa base. Sept couches de vernis viennent redonner au spruce son éclat. L’ensemble du voilier est également poncé : pont, hiloires, pavois, roof, cockpit et coque. 200 heures de travail auront été nécessaires pour rendre au voilier un quasi état de neuvage.




Paré de vernis au glacis parfait et de laques brillantes, notre voilier reprend la route inverse pour retrouver son port d’attache. Le voilier qui revient n’a plus grand-chose à voir avec celui parti il y a quelques mois. Il nous tarde vraiment de naviguer mais pas avant d’avoir effectué une inspection complète de l’Étoile d’Or que nous ne connaissons pas encore vraiment. Notre prudence est de bon aloi : avant de mâter, la ferrure d’attache des haubans casse au premier tour de clé. Autre surprise, les 10 mètres du mât pointe mais les drisses viennent une fois sur deux se coincer en tête de mât dans le rail de grand voile. Après quelques montées épiques, nous comprenons qu’il manque une pièce en butée du rail. Nous la retrouvons avec joie dans le bric-à-brac du bateau. Révision faite, le moteur tourne à la perfection même si ses 10 CV sont quelquefois un peu juste par fort courant contraire à l’écluse du Port Rhu. Au large de l’île Tristan, après avoir hissé le génois et la grand voile, nous coupons enfin le moteur. En vrai Marconi, l’Étoile d’Or gîte immédiatement et allonge sa foulée dans une brise d’ouest modérée. Il nous aura fallu attendre quasiment un an pour vivre ce moment tant rêvé. L’Étoile d’Or vogue enfin.